Les résultats de l’étude trimestrielle BPI France / Rexecode viennent de tomber : petite surprise, le premier sujet d'inquiétude des dirigeants de PME serait les difficultés à recruter, à 53%. Dans un contexte économique morose, le premier frein qui vient à l'esprit des décideurs est le recrutement, en particulier des jeunes diplômés. Quelles sont les raisons de ces difficultés ? Quelles sont les pistes de travail pour séduire les jeunes actifs ? Eléments de réponse avec bPayd !
Quels sont les secteurs qui ont du mal à recruter ?
Ce n’est pas une nouveauté : les dirigeants de PME peinent parfois à dénicher certains profils. On pense notamment aux « jeunes diplômés » ou ceux avec uniquement une première expérience. Les difficultés varient en fonction du secteur d'activité. A cela, plusieurs explications :
- L’inadéquation entre les compétences recherchées et les formations dispensées. Les PME pour répondre aux besoins du marché proposent parfois des produits ou services spécifiques. Cette spécialisation ne correspond pas toujours à l'approche très générique de la formation en France.
- La concurrence des grandes entreprises. Même si cette tendance s’estompe avec le temps, les jeunes actifs ont longtemps favorisé les grandes structures pour leurs premières expériences. Prestige, possibilités d’évolution, salaire… des avantages difficilement contestables. Aujourd’hui, les différences concernant les avantages sociaux entre PME et les grandes entreprises semblent moindres.
- L'image renvoyée, perçue pour certains comme rigide voire monotone. Aujourd'hui encore, la « PME de province » peut faire peur aux jeunes diplômés. Le risque de se retrouver bloqué sur un poste trop encadré, ou sur un marché peu alléchant, reste présent dans les têtes.
- Le taux de chômage, en baisse par rapport aux dernières années.
Sans surprise, on retrouve dans les secteurs à la peine pour recruter :
- L’industrie, grande pourvoyeuse d'emplois, mais qui peut rebuter les actifs en début de carrière.
- La construction / le BTP. La difficulté de ces métiers explique cette situation, même avec des salaires plus attractifs qu'auparavant.
- Les transports, avec des craintes légitimes liées aux horaires de travail et à la rémunération.
- La restauration, pour les mêmes raisons.
- Plus étonnant, les emplois liés aux services à la personne.
Quels sont les moyens d’attirer les jeunes profils à potentiel ? Comment fidéliser ?
Sur certains secteurs d'activité, la situation du marché met donc les candidats en position très favorable. En concurrence pour recruter des profils attractifs, les dirigeants de PME doivent se montrer créatifs. Si la rémunération reste un moteur important, d’autres aspirations animent les jeunes actifs.
Dans cette quête pour attirer les futurs cadres dirigeants, les employeurs n’hésitent pas à se montrer persuasifs et ambitieux. Voici quelques initiatives et axes de travail remarqués ces derniers mois :
- La création de partenariats avec des écoles, des universités ou des centres de formation. Faciliter la montée en compétences des jeunes durant leur cursus offre une visibilité appréciable, tout en réassurant sur les conditions d’exercice futures dans la structure.
- Travailler la « marque employeur », à savoir l’image renvoyée par l’entreprise concernant sa politique RH et de recrutement. De plus en plus de salariés aspirent à exercer pour une société dont ils sont fiers de l’activité, des valeurs éthiques et humaines. Il ne faut pas attendre les premiers entretiens pour présenter l'action positive de l'entreprise, mais communiquer à ce sujet en amont, en interne comme en externe.
- Insister sur les actions de formation continue tout au long de sa vie au sein de l'entreprise, et sur les possibilités de mobilité (professionnelle, géographique) offertes. Rester trop longtemps avec les mêmes attributions, le même périmètre : une vie professionnelle figée effraie les meilleurs profils.
- S'appuyer sur des cabinets de recrutement spécialisés. Intégrer un intermédiaire entre la PME et le candidat peut simplifier les premières approches.
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