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Lorsque l’on doit faire face à un besoin de trésorerie, il est bon pour un dirigeant de connaître toutes les solutions sur lesquelles s’appuyer afin de maintenir sa trésorerie à flot. Découvrons aujourd’hui l’escompte bancaire : son principe, ses atouts, son mode de calcul et ce qui le différencie d’autres solutions comme l’affacturage.
L’escompte bancaire est un type de crédit professionnel dont l’objectif est de permettre à l’entreprise bénéficiaire de percevoir immédiatement le montant d’un effet de commerce (lettre de change, billet à ordre, etc.) sans attendre son échéance. L’effet de commerce a en effet généralement un délai de paiement pour le client, ce qui est classique mais peu avantageux pour le fournisseur. Avec l’escompte bancaire, le fournisseur qui a émis la facture peut demander son règlement à sa banque (déduction faite des frais), sans attendre la date d’échéance. La banque peut accepter ou non cet escompte, en fonction du risque estimé pour celle-ci. En effet, elle devra ensuite prendre à sa charge le recouvrement de la somme due si le client ne payait pas à l’échéance convenue. Tous types d’entreprises peuvent recourir à l’escompte, indépendamment de sa forme juridique et de son secteur d’activité ou encore de sa taille. Toutefois, certaines structures ont tendance à recourir davantage à ce procédé. On pense notamment aux commerçants.
Ils sont de plusieurs ordres. Le plus évident, c’est celui de bénéficier rapidement de la somme facturée. De l’argent frais en trésorerie, c’est toujours mieux que d’attendre le règlement de produits ou services délivrés plusieurs semaines auparavant. Avec l’escompte bancaire, vous faites bénéficier à vos clients de délais de paiement, ce qui est bon commercialement, tout en percevant les sommes dues rapidement ! L’escompte permet ainsi d’optimiser son poste client, en limitant l’impact des décalages de trésorerie. Autre avantage : l’escompte est un procédé plutôt bien vu par les établissements bancaires. En effet, les banques ont tendance à préférer les escomptes aux découverts bancaires, car c’est pour elles l’assurance d’être réglée à termes. De plus, le « risque » qu’elle porte est atomisé entre plusieurs clients. Alors que le retour à l’équilibre d’une entreprise bénéficiant d’un découvert bancaire est lui plus aléatoire.
Recourir à l’escompte est un procédé assez souple, dans la mesure où l’on peut choisir le nombre de factures que l’on souhaite escompter, pour assurer ses besoins de financement. Ces factures ne sont pas inscrites au bilan trésorerie, car elles sont cédées à la banque. Une aubaine pour préserver sa capacité d’investissement.
Il existe en effet deux types d’escompte, l’escompte bancaire et l’escompte commercial. Nous avons déjà vu ce qui caractérise l’escompte bancaire, le plus courant, qui équivaut à un découvert financé grâce à l’intervention d’un service bancaire. Le taux d’escompte bancaire s’élève souvent entre 2 et 3%.
Il existe également un autre procédé : l’escompte commercial. Il s’agit de mettre en place un partenariat gagnant / gagnant avec le client qui est facturé : si le client règle sa facture avant la date de son terme, il bénéficie d’une remise sur le montant de la facture. Pour résumer : le prestataire profite d’un apport rapide en trésorerie en échange de quoi le client bénéficie d’une remise sur le prix de vente.
Dans la pratique, quel est le taux d’escompte que l’on peut réclamer dans ce type d’opération ? Dans le cadre d’un paiement anticipé d’une facture, on constate que la remise se situe entre 2 et 5% du montant total.
Calcul de l’escompte bancaire
Montant de l’effet de commerce HT x Taux d’escompte (en %) x nombre de jours de l’escompte / 360
Calcul de l’escompte commercial (paiement anticipé de la facture)
Total de la facture x Taux d'escompte (en %)
Tous deux basés sur les créances, l’escompte et l’affacturage sont deux modes de financement distincts.
Quelques différences notables : déjà, en ce qui concerne le recouvrement. Avec l’affacturage, c’est au factor de récupérer la somme due en cas de non-paiement par le client, alors que dans le cas d’un escompte de factures, cela reste à l’entreprise de le faire.
Par ailleurs, concernant les frais, on constate qu’ils sont légèrement moins élevés pour l’escompte que l’affacturage, du fait du temps de recouvrement. Il existe également un point sur la transparence : quand on sélectionne les factures que l’on souhaite escomptées, la société d’affacturage préfère financer l’intégralité des factures d’un même client.
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