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Pourquoi les défaillances d’entreprises remontent-elles ?

26 janvier 2024
Temps de lecture : 3 minutes
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Table des matières

défaillances d'entreprises bilan 2023

La Banque de France a communiqué à ce sujet en début d’année : en 2023, les fermetures d’entreprises ont explosé, touchant tous les types de sociétés notamment les petites entreprises. Une telle hécatombe n'avait pas été observée depuis 2017. Cette tendance n'est pourtant guère surprenante, tant l’économie avait été placée sous perfusion pendant le Covid. Peu aidées par la conjoncture, les entreprises doivent de plus faire face à d'autres paramètres négatifs…

Le rattrapage post-Covid de la période 2020-2022

En toute logique, le maintien sous perfusion de l’économie française devrait forcément devoir être compensé à un moment ou à un autre. Les actions du Gouvernement ont eu un impact positif à court terme sur le maintien de l’emploi. Toutefois, le « quoi qu'il en coûte » a faussé le jeu de l’économie de marché, permettant à des structures aux modèles économiques bancales de résister lors de cette crise, alors qu’elles n’auraient pas forcément survécu en temps normal. Un comble… Cette augmentation des défaillances s’apparente plutôt à un retour à la normale, dans la droite ligne des chiffres de la période 2016-2017. Une tendance logique, mais qui fait néanmoins mal au tissu des PME et TPE. Pour beaucoup, les aides Covid n’ont fait que repousser la fin. D’après la Banque de France, ce sont presque 60 000 entreprises qui ont engagé une procédure de défaillance en 2023… Les principaux secteurs en crise sont l’immobilier et le BTP, mais aussi la restauration.

Hausse des dettes envers l’URSAFF et les services fiscaux, le poids des loyers…

L’accumulation des dettes a eu raison de nombreuses entreprises. Quand la trésorerie est déjà dans le rouge, comment faire face à l’ensemble des créances ? Le PGE à rembourser est un premier point. Mais maintenir une entreprise à flot devient mission impossible quand s’ajoutent aux poids des crédits bancaires les dettes à régler à l’URSAFF et aux services fiscaux. Le décalage du paiement des taxes et des cotisations sociales a repoussé un problème sans le régler. Par ailleurs, les entreprises ont parfois dû accorder des augmentations de salaire pour attirer les meilleurs profils, notamment dans la tech. La période n’appelait pourtant pas une explosion de la masse salariale.

Autre donnée ayant fait basculer de nombreuses PME vers la liquidation : le prix des baux commerciaux, notamment dans les centres-villes. Malgré le plafonnement des augmentations des derniers mois, ce poste budgétaire représente un poids bien lourd pour les commerces. En 2023, les salons de coiffure et les restaurants ont été particulièrement touchés. Un chiffre d’affaires qui ne suit plus, les loyers qui ne baissent pas… une équation insoluble.

L’augmentation des prix de l’énergie et des taux d’intérêt en 2023

que rien n’a pu endiguer, même un bouclier tarifaire. Si les TPE ont été bien protégées, ce n'est pas le cas de tous les acteurs de l’économie. Par ruissellement, cette évolution a sclérosé les marchés. Si ce bouclier a limité l’augmentation des prix, il ne l’a pas annihilée. Reprise de l’activité post-Covid, fermetures de centrales, guerre en Ukraine : les facteurs se sont multipliés pour former une annus horribilis de l’énergie. Et rien ne laisse entrevoir une baisse pour 2024 !

Pour compenser, il est plus difficile de solliciter l’aide des partenaires historiques du financement, les banques. À la vue des taux pratiqués, emprunter en 2023 faisait peser un poids certain sur la reprise de l’activité. À plus de 4%, cette bouffée d’air à court terme peut virer à l’étouffement. Malheureusement, rien ne permet de tabler sur un fléchissement des défaillances d’entreprise pour 2024.

Ce ne sont pas les prévisions de croissance inférieures à 1% qui vont rassurer les entrepreneurs. Pire encore, certains secteurs comme l’immobilier ou la construction risquent de connaître une année noire dans le prolongement de 2023. Ces secteurs sont pourtant centraux dans le PIB français, mais aucun dispositif ne semble prévu pour soutenir l’activité. Bien au contraire, la fin de la loi Pinel annoncée pour fin 2024 entérine la fin de l’investissement immobilier comme principal levier de plus-value pour les classes moyennes…

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